#Étude

- 19 mai 2020

L'actionnariat salarié, un levier puissant pour l’entreprise du 21e siècle

Plus qu’une promesse marque employeur, un outil de partage de la richesse au service de la création de valeur de l’entreprise. 

Bénéficiant d’un contexte économique favorable ces dernières années et soutenu par le gouvernement, la France est le pays européen où le dispositif d’actionnariat salarié est le plus développé. Selon le dernier baromètre FAS-Altedia, la proportion d’entreprises françaises ayant eu recours à ce dispositif était de 53% en 2019, contre 50% en 2018 et 43% en 2017. S’appuyant sur plusieurs opérations de démocratisation à la compréhension et à l’adhésion à l’actionnariat salarié auprès de collaborateurs de grands groupes, l’Agence Proches publie un livre blanc faisant l’état des lieux des pratiques et de son devenir au regard des ambitions fixées en France pour 2030. Ce livre blanc réunit une approche historique du sujet, une étude réalisée avec Ipsos auprès des français quant à leur compréhension et adhésion à ce dispositif avec le regard d’experts et décideurs de grands groupes tels que Veolia, Auchan et Bouygues sur le sujet, ainsi qu’une analyse du sujet tel qu’il est abordé dans les médias pour répondre à une question : l’actionnariat salarié, est-il un levier puissant pour l’entreprise du 21e siècle ? 

 

L’actionnariat salarié, un enjeu politique et social pour les entreprises

La France s’est fixée pour objectif d’ouvrir 10% du capital des entreprises françaises aux salariés d’ici 2030. Cet objectif ambitieux est soutenu par la loi PACTE avec des mesures incitatives. Pourtant selon l’étude réalisée par IPSOS pour Proches en Juin 2019*, seulement 52% des français déclarent connaître l’existence de ce dispositif. Et parmi les actifs, 44% disent n’avoir jamais entendu parler de l’actionnariat salarié. 

Ce, alors que le dispositif pourrait connaître un succès certain au sein de l’entreprise, 83% des actifs interrogés s’accordent à dire que l’actionnariat salarié favorise la fidélité du salarié à l’égard de son entreprise, et 80% admettent qu’il s’agit d’un bon système de reconnaissance de l’entreprise vis-à-vis de ses salariés. 

L’effort pour les entreprises est à porter dans la connaissance et la pédagogie des bénéfices de cet outil qui, plus qu’une promesse marque employeur, peut servir d’outil de partage de la richesse au service de la création de valeur des entreprises.

 

L’actionnariat salarié vu par les entreprises 

Bien qu’étant un dispositif complexe à comprendre pour les salariés, son adhésion est perçue comme une preuve de confiance accordée à la croissance de l’entreprise, une preuve d’engagement et de fidélité. Comme le partageait Martin Bouygues, PDG du groupe Bouygues dans une tribune accordée aux Echos en avril 2019 : « l’actionnariat salarié est un système gagnant-gagnant pour l’entreprise et les salariés et même au-delà pour l’ensemble de la société car il réhabilite l’actionnariat comme valeur, au même titre que l’entreprenariat ces dernières années. ». Les entretiens menés par l’agence Proches auprès du groupe révèlent que les opérations annuelles d’actionnariat salarié sont très suivies par les collaborateurs, voir attendues. Pour le groupe Auchan où la pratique est historique (1977), l’actionnariat salarié renforce le collectif et l’envie de performance lorsqu’ils sont associés à une culture managériale forte. 

 

Les perspectives d’avenir : l’actionnariat salarié pour tous 

Ces dernières années, l’accès à l’actionnariat salarié a donc été facilité et renforcé par la loi PACTE. Au-delà de sa portée économique, l’actionnariat salarié est devenu un sujet clé pour la stratégie globale des entreprises au service de la croissance et du développement de la marque employeur. Et il a évolué vers un sujet social : politiques, entreprises, médias et salariés s’en emparent pour des raisons de création de valeur propres à chacun. Mais avec l’importance que prennent les débats sur la raison d’être et la Responsabilité Sociale des Entreprises (RSE) dans le contexte économique complexe actuel, l’assurance que ce dispositif sorte d’une logique d’entreprise pour devenir une logique d’intérêt général profitable au plus grand nombre, doit pouvoir être garanti. Ce, avec un effort de pédagogie important vers « un actionnariat salarié pour tous ». 

Pour Marie Huss, directrice associée au sein de l’agence Proches et directrice de publication de ce livre blanc : « La crise que nous vivons actuellement appelle à plus de solidarité. Les mécaniques de partage de ressources mises en place au sein des entreprises sont une partie de la réponse au maintien de l’engagement et de la fidélisation à l’entreprise dans un moment complexe et d’incertitudes à venir. Et en plus du dispositif d’actionnariat salarié, les entreprises devront faire preuve de créativité et d’innovation pour associer d’autres leviers vertueux d’engagement à un dispositif qui mérite d’être plus largement connu et compris par les salariés. » 

 

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